Poèmes créés pendant l'Atelier d'écriture poétique du festival " yiddish land " de Bréau (juillet 2009). Nous remercions Christine d'avoir mis à notre disposition sa merveilleuse petite terrasse ainsi que Soig Siberil pour ses délicates compositions musicales qui ont porté et accompagné nos phrases. Cet atelier mêlant enfants et adultes était dirigé par Yves Martin pour son plus grand bonheur.
LES POEMES DES ENFANTS …
Une chance claire se développe au fond…
Elle se propage comme l'eau qui coule emportant tout sur son passage.
Maélie (10ans)
Une perle vive accomplit les miracles d'une vie entière. Il faut introduire les sourires dans notre danse
Maélie (10ans)
J'atteins une odeur comme une menthe qui repousse mes sentiments pour me laisser tomber dans le vide.
Maélie (10ans)
Simplement donner naissance à un enfant peut faire s'illuminer les visages de joie.
Lorraine (10ans)
Progressivement, vois la vision cachée dans ton esprit, la sensation gracile dans le chaos glacial.
Liora (11ans)
Les zones surprenantes, impossibles à atteindre, sont parfois les plus flottantes dans les troubles des esprits.
Liora (11ans)
Les angoisses délicates s'allument en souvenirs aveugles et disparaissent.
Liora (11ans)
Envahis le rythme neuf, aime la liberté sereine, inspire la force gémissante, revends les crises insinuées.
Liora (11ans)
Un courant d'air flottant éjecte le bonheur dans l'air, dansant et joyeux comme il n'a jamais été…
Maélie (10ans)
Bascule la terre, bascule le monde, le monde humain d'autrefois, rencontré il y a si longtemps.
Liora (11ans)
Le ruisseau, admirable comme une médaille lisible, scintille pour désirer une réponse qui à présent coupe le phénomène disparu, souffle comme une coquille trop fine pour ne plus exister.
Maélie (10ans)
Se déplacer dans la jungle de mon esprit insuffisant, me fait bondir d'impatience…
Liora (11ans)
La pensée existe, elle est là, immobile, attendant que le vent la fasse danser.
Maélie (10ans)
Arriver à franchir la question vitrée de multiples parois infranchissables…
Caresser ce motif du bout des doigts, le disperser, le reconstruire.
Lorraine (10ans)
Exprimer la pression qu'on a sur le cœur… Signification de nos rires et de nos craintes.
Liora (11ans)
Me saouler, triompher, personnellement devenir maître de moi-même.
Liora ( 11ans)
L'élévation de l'inconscience fait colorer l'énergie,
savourer l'évidence du cœur.
Liora (11ans)
Raisonnablement effacer dans sa mémoire l'épaisseur de la catastrophe.
Liora (11ans)
Mon cœur sent une étrange présence qui se déplace pour ne plus être ce qu'il était autrefois.
Maélie (10ans)
Les connaissances intelligentes se supportent et s'apaisent.
Maélie (10ans)
Bizarrement, soumettre la peur, la réalité derrière les colonnes, le message des enfants enflammé et adouci.
Liora (11ans)
S'évanouir quand le cerveau nuageux crie famine.
Liora (11ans)
Dédaigner les années douloureuses, tourner la page, ne plus penser au passé… échec.
Liora (11ans)
Compte sur tes habitudes, garde les, improvise au maximum et ne sens plus la lourdeur en toi.
Liora (11ans)
S'intéresser typiquement à la théorie de l'âme perdue dans l'ombre.
Liora (11ans)
La pénombre se noie et laisse place au jour digne du jour.
Lorraine (10ans)
L'immensité du jour se précipite dans l'étroite rue de la nuit.
Lorraine (10ans)
Grâce à la joie nous nous priverons d'être hostile.
Lorraine (10ans)
Illustrer la vibration dans l'esprit du voisin
Dessiner la vibration dans la tête d'un copain
Guetter la vibration dans l'âme d'un cousin.
Liora (11ans)
Eblouir le passage généreux qui nous a été donné de notre petite enfance à notre grande vieillesse.
Lorraine (10ans)
Consoler le pire de la conscience c'est comme consoler le diable de ses bêtises.
Lorraine (10ans)
Toutes ces années s'engageant à escalader les montagnes et l'univers pour parvenir à un siècle.
Lorraine (10ans)
La pensée existe, elle est là immobile attendant que le vent la fasse danser.
Maelie (10ans)
ET CEUX DES ADULTES…
Plus je me rapproche de la surprise, plus je me sens lucide.
Michel
Passé enfoui déboulant sur la danse de vie oscillant entre lumière et noir.
Pauline
Nuées et pénombres, lumières et images, unies jusqu'à extinction.
Elise
Rire… de l'inépuisable rire… sans concevoir que bientôt je ne rirai plus.
Marc Henri
Composer de vaines leçons écumantes de craintes parfumées.
Michel
Ne pas se draper dans la frivolité, ne pas stagner.
Mais s'envoler pour d'autres projets.
Liliane
S'endormir, oublier… Ne plus penser à l'absence ridée maintenant, mais toujours présente et éternellement vivante.
Rachel
Mon âme d'enfant s'émerveille devant ces drôles de fêtes que je veux transmettre… Fêtes des lumières… Fêtes des toupies… Fêtes des saveurs.
Jacqueline
Des pensées se baladent en gros ballons se balançant entre ciel et terre. L'imagination se libère, s'épanouit, vire virevolte dans une belle provocation de liberté.
Rachel
Sombre la nuit, sombre le bateau, limpide la fuite des heures, limpide l'eau qui couvre ma peau d'un manteau de perles.
Jacqueline
Les longueurs d'ondes invisibles illuminent les doués.
Fabienne
Le sage évanescent prie dilué dans ses croyances.
Fabienne
Comment ne pas blêmir dans ce climat où l'on rejette ce qui est différent sans prendre le temps de le connaître, l'apprécier et se sentir enfin soi.
Colette
Ce silence me brûlait d'une stérilisante étrangeté.
Michel
L'air était épuisant, la sueur étouffante pourtant elle rayonnait… Dans ce climat aride, dans ce décor sinistre, où le plus émouvant côtoyait le plus pauvre et le plus misérable, la richesse du bien, un rayon de soleil dans un désert d'enfer, une caresse au bout de la solitude, un ami retrouve que l'on croyait perdu, un espoir allumé tout au bout du néant, petite fille perdue sur le bord du chemin, elle portait sous les bombes, sa sœur assoupie et son ballot de l'autre elle allait par les routes vers un autre ailleurs avec pour seule arme, un sourire où ne manquaient que quelques dents de lait.
Colette
Mort rayée… Striée éparpillée malmène la vie déracinée
Pauline
En s'enflammant, le sourire craintif et vulnérable handicape la vivante découverte.
Michel
Sur mes souvenirs qui coulent tel un fleuve de sable ininterrompue, je ne veux rien lâcher et me sens à égalité avec mes merveilleux fantômes.
Rachel
Parfumée et limpide, la peur oscille entre l'extravagant et pénétrant désir d'écrire et l'étrange disparition de la tristesse.
Jeanine
Inspirée par l'écume des vagues, je plane et me suspends à l'ouate des nuages protecteurs.
Jacqueline
Tes sèches caresses troublent-elles toujours ton double expansif ?
Elise
Pluie d'étoiles scintillantes, paravent voilé de lumière infinie, parfum d'encens et d'obscures noirceurs. Des instincts mauvais s'effritent, se délitent en subtils galets pour disparaître enfin dans un abîme de tendresse où je m'immerge et me noie avec ivresse.
Jacqueline
Il propage sa lumière vivante et danse sur l'écume, disant sa vaine crainte de déraciner l'enfant qui rit.
Jeanine
S'extasier sur le pouvoir des mots… Hier encore l'inoubliable processus de la pensée endormie exaspérait la reconnaissance de l'inconscient.
Jeanine
Détester le désespoir, espérer le vivant.
Jeanine
Revenir pensivement, au pouvoir triomphant de refuser.
Michel
Vivant est le bois qui déteste l'égratignure des humains.
Jeanine
Ce processus fulgurant et inoubliable me consolait de ma difficile mission artistique.
Michel
Electrisé par l'alcool, l'homme, brutal, écrit en décalage avec la réalité frivole.
Jacqueline
Transformer le manque d'énergie et la faiblesse physique en esprit puissant
Le manque de répartie en logorrhée intarissable
Vite, vite allons placer les vœux dans la bouche du dieu exauceur.
Rachel
Des chevaux malveillants imaginèrent une musique désespérante qui me déstabilisa dans mon repos imaginaire.
Michel
Courant au rythme de la musique
Aspirer le cosmos comme chevaux entreprenants.
Jeanine
Faire le noir, fermer la porte, crier non et accepter le soleil et ses rayons de vie.
Rachel
Le chant-cri passe le mur du son, le vent-nuit caresse le mur du silence, et les nuages de la douleur s'évaporent dans la rosée du matin resplendissant.
Jacqueline
Le sourire juvénile cachait une âme noire, tordue, cabossée, méchante et cruelle, en complet décalage avec la candeur du regard et l'arrondi des joues roses.
Rachel
A perte de vue, le paysage de blés mûrs ondule, balayé par le vent du nord murmurant inlassablement les mêmes sons, bruit d'infini qui enfle et diminue, encore et encore, égayé par la nappe bleue du ciel.
Rachel
L'énergie embrase mon âme à nu, ton amour embrasse mon corps nu,
le torrent brasse la puissance des mots, la violence du vent pour nous emporter dans l'infini du néant.
Jacqueline
Berechit, à l'origine ricanent les démons… quand planent les anges aux ailes translucides, semant la paix et la beauté.
Au présent, ni démons, ni anges…
Seulement moi
et la vie,
seulement moi, sans foi ni loi, seulement moi, dans le doute déchirant ou la certitude rassurante.
Jacqueline
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